Alphonse Tierou propose une formation sur la Connaissance du Masque et du Nom africains, en suivant les règles de l’enseignement dans la culture orale. Concrètement, voici comment cela se déroule.
Avant chaque séance, l’élève est invité à choisir plusieurs questions relatives au sujet, parmi une liste qu’il aura préalablement reçue. Les questions de la liste ne suivent pas un ordre préétabli et ne sont pas exhaustives. L’élève est libre d’en poser d’autres.
Les questions sont posées au formateur au début de chaque rencontre.

Tout commence par une question !

Le cours commence donc par une question. Il se déroule sous forme d’échanges, de discussions, d’écoute de part et d’autre, de temps de silence et d’explications, voire d’éclairages de certains points de la part du formateur.
L’élève a le droit de contester, de manifester son accord ou son désaccord, et même de contredire le formateur. Tout cela fait partie du cours. Il y a là une initiation à la démocratie – richesse des peuples, richesse des Nations – qui n’enlève rien ni à la crédibilité, ni au savoir, ni au respect que l’on doit à un formateur. Bien au contraire. Cette liberté accordée à l’élève a entre autres vertus d’enrichir sa réflexion, de l’approfondir, de cultiver son sens de la critique et du débat.
Par ailleurs, la philosophie de base de la culture orale est que la Vérité naît toujours de la discussion, de la contestation et de la contradiction.